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Le monde d'hier
Souvenirs d'un européen
Date de parution : 16/01/1996
Éditeurs :
Belfond
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Le monde d'hier

Souvenirs d'un européen

Date de parution : 16/01/1996

Le Monde d'hier est l'un des plus grands livres-témoignages de notre époque. Zweig y retrace l'évolution de l'Europe de 1895 à 1941, le destin d'une génération entière d'hommes confrontés plus brutalement que d'autres à l'Histoire et à toutes les « catastrophes imaginables ».

Rédigé en 1941, alors que, émigré au Brésil, Stefan Zweig avait déjà décidé de mettre fin à ses jours, Le Monde d'hier est l'un des plus grands livres-témoignages de notre...

Rédigé en 1941, alors que, émigré au Brésil, Stefan Zweig avait déjà décidé de mettre fin à ses jours, Le Monde d'hier est l'un des plus grands livres-témoignages de notre époque. Zweig y retrace l'évolution de l'Europe de 1895 à 1941, le destin d'une génération entière d'hommes confrontés plus brutalement...

Rédigé en 1941, alors que, émigré au Brésil, Stefan Zweig avait déjà décidé de mettre fin à ses jours, Le Monde d'hier est l'un des plus grands livres-témoignages de notre époque. Zweig y retrace l'évolution de l'Europe de 1895 à 1941, le destin d'une génération entière d'hommes confrontés plus brutalement que d'autres à l'Histoire et à toutes les « catastrophes imaginables ».

Chroniqueur de l'Âge d'or européen, Zweig évoque avec bonheur sa vie de bourgeois privilégié dans la Vienne d'avant 1914 et quelques grandes figures qui furent ses amis : Schnitzler, Rilke, Romain Rolland, Freud ou Valéry. Mais il donne aussi à voir la montée du nationalisme, le formidable bouleversement des idées qui suit la Première Guerre Mondiale, puis l'arrivée au pouvoir d'Hitler, l'horreur de l'antisémitisme d'État et, pour finir, le « suicide de l'Europe ». « J'ai été témoin de la plus effroyable défaite de la raison », écrit-il.

Analyste de l'échec d'une civilisation, Zweig s'accuse et accuse ses contemporains. Mais, avec le recul du temps, la lucidité de son testament intellectuel frappe le lecteur d'aujourd'hui, de même que l'actualité de sa dénonciation des nationalismes et de son plaidoyer pour l'Europe, que la nouvelle traduction de Serge Niémetz restitue dans toute sa vigueur.

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EAN : 9782714429599
Façonnage normé : BROCHE
Format : 225 x 140 mm
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EAN : 9782714429599
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Format : 225 x 140 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • PhiChris 03/04/2024
    Lu en allemand, dans la prose magnifique mais pas vraiment simple de Zweig. Elle était sûrement à l'image de son âme, trop profonde pour être à l'aise dans le monde, surtout dans ce monde-là. Une grande âme qui n'a pas eu la force d'attendre et qui a préféré "partir devant", comme il disait.
  • mandarineS 09/12/2023
    Le titre est explicite. C'est une tranche d'Histoire vue de l'intérieur. Stefan Zweig voyage dans les souvenirs d'une vie riche en rencontres de toutes sortes. L'auteur a côtoyé le gotha du monde intellectuel de la première moitié du XXème siècle. Il décrit un monde bourgeois et aristocratique dont tous les codes vont s'effondrer avec la survenue de la 1ère Guerre mondiale. Les deux décennies qui vont suivre, avec les crises économiques qui ont secoué l'Europe et notamment l'Autriche et l'Allemagne, feront le creuset du cataclysme qui a secoué le monde ensuite : l'Autriche morcelée puis annexée par l'Allemagne, l'ostracisation des juifs, leur traque et leur massacre. Zweig n'a pas d'autre choix que de fuir à l'étranger pour sauver sa peau. Quand l'Angleterre entre en guerre, il se doit de la quitter. Là s'arrête son témoignage. Mais ce récit est aussi celui d'un pacifiste convaincu, ami de Romain Rolland et de tant d'autres artistes, multilingue à la carrière internationale coupée nette en pleine gloire par le nazisme. Evidemment, c'est de la grande littérature ! C'est Zweig tout de même ! Le style est impeccable, toujours emprunt de pudeur. Découvrir la vie de l'auteur, de son enfance à son exil, avec ses mots est une archive inestimable. L'auteur réussit toujours à garder une bonne distance avec les faits historiques. Son récit n'est jamais submergé par les émotions que l'on ressent pourtant très fortement à la lecture, notamment quand il évoque son statut de réfugié. Mais il a ce talent de pouvoir nous laisser les percevoir sans les déverser à flots d'encre sur le papier ce qui rend ces moments encore plus poignants. Au-delà d'une autobiographie, ce livre nous appelle à demeurer toujours vigilants face au cours de l'Histoire, à ne pas se laisser leurrés par les discours politiques, et nous enseigne que quoique veuillent les peuples, ce sont toujours les puissants qui ont le dernier mot.Le titre est explicite. C'est une tranche d'Histoire vue de l'intérieur. Stefan Zweig voyage dans les souvenirs d'une vie riche en rencontres de toutes sortes. L'auteur a côtoyé le gotha du monde intellectuel de la première moitié du XXème siècle. Il décrit un monde bourgeois et aristocratique dont tous les codes vont s'effondrer avec la survenue de la 1ère Guerre mondiale. Les deux décennies qui vont suivre, avec les crises économiques qui ont secoué l'Europe et notamment l'Autriche et l'Allemagne, feront le creuset du cataclysme qui a secoué le monde ensuite : l'Autriche morcelée puis annexée par l'Allemagne, l'ostracisation des juifs, leur traque et leur massacre. Zweig n'a pas d'autre choix que de fuir à l'étranger pour sauver sa peau. Quand l'Angleterre entre en guerre, il se doit de la quitter. Là s'arrête son témoignage. Mais ce récit est aussi celui d'un pacifiste convaincu, ami de Romain Rolland et de tant d'autres artistes, multilingue à la carrière internationale coupée nette en pleine gloire par le nazisme. Evidemment, c'est de la grande littérature ! C'est Zweig tout de même ! Le style est impeccable, toujours emprunt de pudeur. Découvrir la vie de l'auteur, de son enfance à son exil, avec ses mots...
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  • clcyr 17/11/2023
    Ce témoignage autobiographique est très enrichissant. En effet, Stefan Zweig l'écrit à la fin de sa vie avant son suicide et relate toute sa vie mais aussi la situation de son pays d'origine, l'Autriche, avant que la guerre n'éclate et de sa vie aisée à Vienne. Zweig nous fait faire un bond dans le temps car tout commence en 1895 et ceux jusqu'à 1941, il a donc connu la première guerre et le début de la deuxième et il nous en fait le récit. Il était juif donc la Seconde Guerre Mondiale l'a particulièrement affecté, d'où son exil au Brésil. Stefan Zweig nous fait rentrer dans ses souvenirs, un côté intime de sa vie. Il nous parle des personnalités connues qu'il a côtoyé et avec qui il s'est liée d'amitié, comme Freud, Valéry et bien d'autres. De plus, il parle aussi de la situation politique en Europe. Cette oeuvre permet vraiment d'avoir le point de vue du vécu de cet écrivain avec ses ressentis et sa visons. Ce roman change de ce que j'ai déjà pu lire de cet écrivain, cependant ça m'a beaucoup plus. Un très belle oeuvre !
  • Afleurdelivres 23/06/2023
    Merveilleux Stefan Zweig. Après avoir été éblouie par ses nouvelles et romans, époustouflée par ses talents de biographe, me voilà subjuguée par son livre-testament. C’est en 1942 que Stefan Zweig envoie cette autobiographie à sa maison d’édition, le lendemain il met fin à ses jours avec sa jeune épouse au Brésil où ils s’étaient exilés. Quittant un monde qu’il ne reconnaissait plus, lui l’humaniste pacifiste d’origine juive qui a assisté impuissant à la « décadence morale » de sa génération après en avoir goûté le fruit d’une jouissive « élévation intellectuelle ». Empli de lyrisme et de poésie ce livre est à la fois le testament de sa vie et celui d’un siècle confronté à de grands bouleversements. Zweig nous captive avec le récit de sa jeunesse, partage des souvenirs nostalgiques de sa Vienne natale flamboyante, de ses années d’études et d’une Europe où les arts et la culture étaient florissants. Grand voyageur, érudit, il a fréquenté les plus grands intellectuels, scientifiques et artistes de son époque de Freud à Rilke de l’intellectuel Romain Rolland au poète Émile Verhaeren en passant par Rodin pour ne citer qu’eux. Le récit de leurs échanges est passionnant. Le Monde d’Hier c’est l’Europe des années 1900 et celle des années folles, de la joie de vivre, de l’insouciance, de la sécurité. Mais ce monde d’hier, aube du monde d’aujourd’hui, c’est aussi un lent glissement vers les partis politiques d’extrême droite qui vont éteindre son espoir dans le progrès, signer la faillite de la démocratie, la fin de l’unicité de l’Europe et la déchéance de la culture humaniste. Observateur lucide de son époque Zweig est un témoin clairvoyant et désarmé de la montée du nazisme et de sa stratégie machiavélique pour contaminer même les esprits les plus sains. Son témoignage est saisissant. Après avoir connu dans sa propre patrie la censure, avoir vu Vienne, paradis de son enfance, assombrie par l’Anschluss, désenchanté, apatride, il finit par s’enfuir en Amérique du Sud hanté par « l’échec de la civilisation ». Le testament à la fois terrible et sublime d’un homme sensible qui a perdu foi en l’humanité. Inoubliable chant du cygne #x2665Merveilleux Stefan Zweig. Après avoir été éblouie par ses nouvelles et romans, époustouflée par ses talents de biographe, me voilà subjuguée par son livre-testament. C’est en 1942 que Stefan Zweig envoie cette autobiographie à sa maison d’édition, le lendemain il met fin à ses jours avec sa jeune épouse au Brésil où ils s’étaient exilés. Quittant un monde qu’il ne reconnaissait plus, lui l’humaniste pacifiste d’origine juive qui a assisté impuissant à la « décadence morale » de sa génération après en avoir goûté le fruit d’une jouissive « élévation intellectuelle ». Empli de lyrisme et de poésie ce livre est à la fois le testament de sa vie et celui d’un siècle confronté à de grands bouleversements. Zweig nous captive avec le récit de sa jeunesse, partage des souvenirs nostalgiques de sa Vienne natale flamboyante, de ses années d’études et d’une Europe où les arts et la culture étaient florissants. Grand voyageur, érudit, il a fréquenté les plus grands intellectuels, scientifiques et artistes de son époque de Freud à Rilke de l’intellectuel Romain Rolland au poète Émile Verhaeren en passant par Rodin pour ne citer qu’eux. Le récit de leurs échanges est passionnant. Le Monde d’Hier c’est l’Europe des années 1900 et...
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  • gerardmuller 15/06/2023
    Le Monde d’hier/Stefan Zweig (1881-1942) À la fin de sa vie, Stefan Zweig nous fait part de sa réflexion sur le monde de son enfance puis de son adolescence dans son Autriche natale qu’il aime plus que tout, lui l’européen de cœur. C’était alors l’âge d’or de la sécurité dans tous les domaines pour lui issu de la petite bourgeoisie juive de Vienne et pour un grand nombre de ses concitoyens. Vienne était alors une ville jouisseuse, baignée de culture, de « cette culture qui consiste à extraire de la matière brute de l’existence, par les séductions flatteuses de l’art et de l’amour, ce qu’elle recèle de plus fin, de plus tendre et de plus subtil. » L’école du siècle passé fut un calvaire pour le jeune Stefan qui était épris de liberté et d’espace. Heureusement s’écartant des chemins rectilignes de l’enseignement académique, il découvre les écrivains, les poètes, les artistes et les musiciens avec ses amis et commence à écrire ses premières poésies. Ses idoles ont nom Rilke et Hofmannstahl, Mahler et Schoenberg, Verhaeren et Romain Rolland. Une mention particulière pour Théodore Herzl, l’auteur de « L’État Juif », avec qui il fut très lié sans jamais adhérer à se idées. Zweig est libre penseur dans tous les domaines et toute idéologie le fait fuir. Zweig va assister à l’émancipation de la femme dans cette Autriche si attachée à ses antiques préceptes, à la naissance de la psychanalyse de Freud, le culte du corps dans le sport et l’indépendance de la jeunesse. La relation entre les sexes va prendre un tout autre aspect. Alors que jusqu’à la fin du XIX é siècle, la prostitution demeurait le fondement de la vie érotique en dehors du mariage, on assiste à une libéralisation des mœurs dans la première décennie du XXé . Plus avant dans son témoignage, Zweig nous décrit très finement l’ambiance qui régnait en Autriche juste avant la Première Guerre mondiale, puis durant la Guerre elle-même et enfin après les derniers combats laissant une Autriche dévastée et dans une misère inouïe. Zweig nous parle aussi de ses travaux d’écriture et nous explique comment il conçoit la littérature : « Je ne prends jamais le parti des prétendus héros, mais vois toujours le tragique dans le vaincu. Dans mes nouvelles, c’est toujours celui qui succombe au destin qui m’attire, dans mes biographies, le personnage qui l’emporte non pas dans l’espace réel du succès, mais uniquement au sens moral. » Et plus loin : « Je suis un lecteur impatient et plein de fougue. Toutes les redondances, toutes les mollesses, tout ce qui est vague, indistinct et peu clair, tout ce qui est superflu et retarde le mouvement dans un roman, dans une biographie ou une discussion d’idées m’irrite. » Zweig le modeste, le grand voyageur, immense collectionneur d’autographes de toutes sortes : « En échange des ouvrages que j’avais écrits, assez éphémères si on les considère d’un point de vue un peu élevé, je pouvais acquérir les manuscrits d’œuvres impérissables, des manuscrits de Mozart, de Bach et de Beethoven, de Goethe et de Balzac. » Les années passent et nous arrivons en 1933 et l’arrivée de Hitler à la chancellerie en Allemagne et la montée du fascisme en Autriche. Zweig songe au passé et à toutes les amitiés qu’il a cultivées et à cette liberté qu’il a toujours chérie et qui est à présent menacée : « Je m’étais acquis l’amitié de nombre des meilleurs de notre temps, j’avais joui des représentations théâtrales les plus parfaites, il m’avait été donné de voir et de goûter les villes éternelles, les tableaux immortels, les plus beaux paysages. J’étais demeuré libre, indépendant de tout emploi et de toute profession, mon travail était ma joie et plus encore, il avait donné la joie à d’autres…Mais ma pensée ne fut même pas effleurée que je serais un jour sans patrie, que chassé, traqué, banni, j’aurais de nouveau à errer de pays en pays, à traverser des mers et des mers ; que mes livres seraient brûlés, interdits, proscrits ; que mon nom serait mis au pilori en Allemagne comme celui d’un criminel… » Zweig considère avec nostalgie le déclin des libertés, comme celle de circuler et voyager. « Avant 1914, la terre avait appartenu à tous les hommes. Chacun allait où il voulait et y demeurait aussi longtemps qu’il lui plaisait…Avant 1914, je voyageais en Inde et en Amérique sans posséder de passeport… » Songeant à la montée de l’hitlérisme, Zweig pense que « rien n ‘a tant aveuglé les intellectuels allemands que l’orgueil de leur culture, en les engageant à ne voir en Hitler que l‘agitateur des brasseries… » Et puis il y aura l’Anschluss puis l’invasion de la Pologne et la déclaration de guerre : la nuit tombe sur l’Europe qui voit l’agonie de la paix, une nuit de cendres et de mort, de sang et de douleur. C’est ici que se termine ce bouleversant témoignage d’un homme européen dans l’âme mais qui au dernier moment s’écrie : « Qu’est devenue ma patrie, mon Autriche que j’aime tant ? », lui qui n’a plus de patrie, et va errer, (il ne le dit pas, mais on le sait) jusqu’au Brésil, sa terre d’accueil. Un témoignage d’une grande richesse qu’il faut avoir lu. Le Monde d’hier/Stefan Zweig (1881-1942) À la fin de sa vie, Stefan Zweig nous fait part de sa réflexion sur le monde de son enfance puis de son adolescence dans son Autriche natale qu’il aime plus que tout, lui l’européen de cœur. C’était alors l’âge d’or de la sécurité dans tous les domaines pour lui issu de la petite bourgeoisie juive de Vienne et pour un grand nombre de ses concitoyens. Vienne était alors une ville jouisseuse, baignée de culture, de « cette culture qui consiste à extraire de la matière brute de l’existence, par les séductions flatteuses de l’art et de l’amour, ce qu’elle recèle de plus fin, de plus tendre et de plus subtil. » L’école du siècle passé fut un calvaire pour le jeune Stefan qui était épris de liberté et d’espace. Heureusement s’écartant des chemins rectilignes de l’enseignement académique, il découvre les écrivains, les poètes, les artistes et les musiciens avec ses amis et commence à écrire ses premières poésies. Ses idoles ont nom Rilke et Hofmannstahl, Mahler et Schoenberg, Verhaeren et Romain Rolland. Une mention particulière pour Théodore Herzl, l’auteur de « L’État Juif », avec qui il fut très lié sans jamais adhérer à se idées. Zweig est libre...
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