Lisez! icon: Search engine
Un beau jour de printemps
Françoise Rose (traduit par)
Date de parution : 01/04/2010
Éditeurs :
Belfond

Un beau jour de printemps

Françoise Rose (traduit par)
Date de parution : 01/04/2010

Un premier roman magistral au style lancinant, hypnotique, qui restitue de manière crue et réaliste la terreur ordinaire dans la Chine post-maoïste, par un des nouveaux talents de la scène littéraire internationale.

À l'aube du 19 mars 1979, la petite ville de Rivière-Fangeuse est en ébullition : après dix ans de prison, Gu Shan, une ancienne garde rouge, va être exécutée. Son...

À l'aube du 19 mars 1979, la petite ville de Rivière-Fangeuse est en ébullition : après dix ans de prison, Gu Shan, une ancienne garde rouge, va être exécutée. Son crime ? Avoir douté du parti. Et la mort n'est pas le pire de ce qu'elle va devoir subir.

Cet...

À l'aube du 19 mars 1979, la petite ville de Rivière-Fangeuse est en ébullition : après dix ans de prison, Gu Shan, une ancienne garde rouge, va être exécutée. Son crime ? Avoir douté du parti. Et la mort n'est pas le pire de ce qu'elle va devoir subir.

Cet événement va avoir des répercussions sur ses concitoyens : le professeur Gu, son père, un intellectuel qui se réfugie dans le passé pour échapper à un monde qu'il ne comprend plus, et son épouse, jusque-là humble et soumise, qui va relever la tête pour défendre sa fille ; Bashi, un adolescent tourmenté qui noue une relation improbable avec Nini, une petite infirme affamée ; Kai, voix officielle du parti, qui va sacrifier famille et carrière pour l'amour d'un dissident ; et bien d'autres…

Cruauté d'une société déboussolée, où l'idéologie marxiste n'a pas effacé les vieilles superstitions, où les liens familiaux sont rongés par la misère et l'endoctrinement, où l'implacable machine à décerveler n'en finit plus de broyer les individus qui tentent de résister.

Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782714445377
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 456
Format : 140 x 225 mm
EAN : 9782714445377
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 456
Format : 140 x 225 mm

Ils en parlent

<< Bouleversant. >>
Héléna Villovitch / Elle

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • jfponge 05/07/2015
    Une bombe ! On a beaucoup dit et écrit sur la Chine, surtout depuis les massacres de la place Tian'anmen, survenus à Pékin en 1989. Pourtant, la grogne faisait rage déjà depuis longtemps, et parfois loin de la capitale. Dans ce roman de Yiyun Li, magnifié par la traduction de Françoise Rose, nous sommes dans une petite ville de province, peu après la chute de la "bande des quatre", commandée par la veuve de Mao Zedong. Après les ravages de la "révolution culturelle", les aspirations à la démocratie se font jour même dans les endroits les plus reculés de l'empire. À l'occasion de la condamnation à mort de la jeune Gu Shan, une ex-garde rouge qui a osé critiquer le régime et demander pardon pour les atrocités qu'elle avait commises au nom de sa foi communiste, les consciences des villageois vont se réveiller. Pendant ce temps, dans la capitale, une lutte se joue entre deux clans opposés. Tel est l'arrière-plan de cette vaste fresque, qui peint le quotidien pour atteindre à l'universel. Les personnages sont nombreux, qu'il s'agisse de Nini, la jeune infirme avide d'amour, du professeur Gu, qui confond encore lâcheté et sagesse, de Kai, l'artiste à la voix d'or au service du Parti, de Kwen, Bashi, et tant d'autres, tous aussi attachants les uns que les autres. Le temps de la lecture, nous vivons pleinement en compagnie des acteurs principaux du drame qui va se nouer. L'écriture est simple, sans artifices, il s'agit avant tout d'un témoignage, brutal, sur les ravages d'une pensée politique érigée en système mafieux.Une bombe ! On a beaucoup dit et écrit sur la Chine, surtout depuis les massacres de la place Tian'anmen, survenus à Pékin en 1989. Pourtant, la grogne faisait rage déjà depuis longtemps, et parfois loin de la capitale. Dans ce roman de Yiyun Li, magnifié par la traduction de Françoise Rose, nous sommes dans une petite ville de province, peu après la chute de la "bande des quatre", commandée par la veuve de Mao Zedong. Après les ravages de la "révolution culturelle", les aspirations à la démocratie se font jour même dans les endroits les plus reculés de l'empire. À l'occasion de la condamnation à mort de la jeune Gu Shan, une ex-garde rouge qui a osé critiquer le régime et demander pardon pour les atrocités qu'elle avait commises au nom de sa foi communiste, les consciences des villageois vont se réveiller. Pendant ce temps, dans la capitale, une lutte se joue entre deux clans opposés. Tel est l'arrière-plan de cette vaste fresque, qui peint le quotidien pour atteindre à l'universel. Les personnages sont nombreux, qu'il s'agisse de Nini, la jeune infirme avide d'amour, du professeur Gu, qui confond encore lâcheté et sagesse, de Kai, l'artiste à la voix...
    Lire la suite
    En lire moins
  • Mahpee 01/05/2014
    Dans la Chine postmaoïste, la terreur impose à tous le silence et la résignation. Pourtant la vie continue, une vie que la révolution n'a pas changé sinon pour apporter son lot de nouvelles injustices pour ce peuple opprimé depuis des siècles. A l'aide d'une galerie de personnages aux destins bouleversés, Yiyun Li restitue dans son roman le chemin de chaque petite vie et en fait une oeuvre grandiose. Une excellente découverte.
  • Ellane92 30/11/2013
    Un beau jour de printemps est un livre beau, fort et pudique sur la vie et la société chinoise. A plusieurs reprises, j'ai vérifié l'époque où se passaient les événements qui y sont décrits. 1979. Après ma naissance. En refermant le livre, je me suis dit que j'avais quand même sacrément de la chance d'être née en France. Pour en revenir à Un beau jour de printemps, ce livre est porté par l'écriture précise et impartiale de l'auteure (et de sa traductrice). Sans emphase ni effet de style, elle nous immerge dans le petit village de Rivière Fangeuse, nous introduit auprès de ses habitants, tisse des liens entre eux, nous fait partager le cours de leurs pensées et leur mode de vie, et effleurer du doigt les conséquences du régime politique encore en œuvre en Chine. Sans éclats, sans pamphlet, sans jugement, Yiyun Li nous livre des tranches de vie, des personnages dont on se dit qu'on pourrait les reconnaître dans la rue si on les croisait. Elle ne dénonce pas, elle témoigne, sans jamais tomber dans la facilité. Il en ressort un livre coup de poing délivré sans violence, et dont la conclusion est que ceux qui vivent là-bas ont une pilule bien amère à avaler. Mais qu'ils n'ont d'autre choix que de l'avaler.Un beau jour de printemps est un livre beau, fort et pudique sur la vie et la société chinoise. A plusieurs reprises, j'ai vérifié l'époque où se passaient les événements qui y sont décrits. 1979. Après ma naissance. En refermant le livre, je me suis dit que j'avais quand même sacrément de la chance d'être née en France. Pour en revenir à Un beau jour de printemps, ce livre est porté par l'écriture précise et impartiale de l'auteure (et de sa traductrice). Sans emphase ni effet de style, elle nous immerge dans le petit village de Rivière Fangeuse, nous introduit auprès de ses habitants, tisse des liens entre eux, nous fait partager le cours de leurs pensées et leur mode de vie, et effleurer du doigt les conséquences du régime politique encore en œuvre en Chine. Sans éclats, sans pamphlet, sans jugement, Yiyun Li nous livre des tranches de vie, des personnages dont on se dit qu'on pourrait les reconnaître dans la rue si on les croisait. Elle ne dénonce pas, elle témoigne, sans jamais tomber dans la facilité. Il en ressort un livre coup de poing délivré sans violence, et dont la conclusion est que ceux qui vivent là-bas ont...
    Lire la suite
    En lire moins
  • Shan_Ze 13/10/2013
    Le printemps 1979 commence avec l’exécution de Gu Shan, une ancienne garde rouge. Ses parents essayent de comprendre comment leur enfant a pu devenir cette dissidente. En prenant pour point de départ cet événement, l’auteur nous fait suivre Nini, jeune fille, ainée de sa famille rêvant d’une vie meilleure, Bashi, jeune homme un peu simplet, Kai, Tang et d’autres… Le Parti occupe une grande place dans la vie de ces personnes. Tout est contrôlé, personne n’est libre de ses actes. Yiyun Li parle de la misère humaine, de la solitude, de la famille à travers ses personnages. Chaque homme, femme, enfant, est dépeint de façon rigoureuse. Je me suis retrouvée au cœur de cette ville, connaissant personnellement chacun de ses êtres. Un roman sombre, mais une écriture limpide et poignante, qui montre l’absurdité d’un tel système.
  • irenelec 24/04/2012
    Ce livre n’a pas suscité mon enthousiasme, l’écriture ou la traduction ne m’ont pas convaincue. Ceci étant dit c’est un ouvrage de qualité qui nous fait saisir la difficulté de vivre en Chine à la fin des années 70. 10 ans après la révolution culturelle et 10 ans avant les évènements de la place Tien An Men quelques chinois d’une petite ville tente de s’exprimer mais le parti est si fort que cette tentative va immédiatement être enrayée et tous les protagonistes arrêtés. En parallèle à cet évènement on retrace la vie d’une petite bourgade avec les différentes classes de la société et le moins que l’on puisse dire c’est que la misère est immense. Les différents personnages sont très touchants, surtout la petite Nini, handicapée, rejetée de tous mais tellement assoifée d’amour. Ce que ce roman m’aura vraiment apporté c’est l’envie de mieux connaître l’histoire communiste de ce pays
Inscrivez-vous et recevez toute l'actualité des éditions Belfond
Découvrez les auteurs en vogue et les nouveautés incontournables de la scène internationale.